Québec dévoile un plan d’action concret pour dynamiser l’Outaouais
Tashi Farmilo
Le gouvernement du Québec a dévoilé un plan d’action détaillé pour soutenir le développement à long terme de la région de l'Outaouais. Le Plan d’action régional 2025-2029, présenté le 24 mars par Mathieu Lacombe, ministre responsable de la région de l’Outaouais, s’inscrit dans le cadre de la Stratégie gouvernementale pour assurer l'occupation et la vitalité des territoires.
Celui-ci se veut une réponse concertée du gouvernement aux priorités des personnes élues au niveau municipal pour leur collectivité.
« Le territoire a ses spécificités, ses propres couleurs et richesses », a déclaré le ministre Lacombe. « Il est donc primordial de les mettre en valeur et de faire en sorte qu'elles aient des retombées positives pour toute la population ».
Le plan d’action régional 2025-2029 permettra de mieux outiller la région pour faire face aux défis auxquels elle est confrontée. Ainsi, sept priorités régionales ont été déterminées, soit le logement abordable, le rayonnement culturel, l’accès aux programmes d’études, la pérennité des services de proximité, la sécurité alimentaire, la diversification économique, l’adaptation aux changements climatiques ainsi que la transition énergétique.
Le logement demeure l'un des enjeux les plus pressants. La hausse des loyers et le faible taux d’inoccupation font en sorte qu’il est de plus en plus difficile pour les gens de se loger à un prix abordable.
La structure économique de la région est bien développée et sa diversification est en croissance. De nombreux travailleurs ayant migré vers la fonction publique fédérale durant la pandémie, plusieurs secteurs d’activité doivent composer avec un manque de main-d’œuvre.
La culture est un moteur économique important pour la région malgré la concurrence avec Ottawa et Montréal du fait de leur proximité. Cette situation géographique complique les efforts de rétention de la relève et d’attraction de travailleurs de la culture. En conséquence, l’offre limitée d’activités culturelles et de loisirs jumelée à l’absence de certaines infrastructures dans les MRC ont un impact sur le dynamisme et l’attractivité des territoires.
La population de l’Outaouais présente des disparités marquées en matière d’éducation. La majorité des diplômés collégiaux et universitaires habitent à Gatineau et dans la MRC des Collines-de-l’Outaouais, alors que les MRC rurales sont aux prises avec un taux de décrochage scolaire élevé. Beaucoup font le choix de poursuivre leurs études en Ontario ou dans d’autres régions du Québec, privant ainsi la région de travailleurs qualifiés.
Plusieurs collectivités de l’Outaouais sont confrontées à l’absence ou à la perte de services de proximité, ce qui entraîne un effritement du tissu social et une diminution de la qualité de vie. Cela pose des enjeux de sécurité alimentaire dans certaines collectivités rurales non desservies.
Par ailleurs, les changements climatiques affectent le bien-être de la population, l’économie, la biodiversité et l’intégrité des milieux naturels. Ces dernières années, la région a connu une fréquence plus élevée d’événements météorologiques extrêmes.
Pour une première fois, c'est la Conférence administrative régionale (CAR) de l'Outaouais qui est chargée de coordonner la mise en œuvre de la réponse gouvernementale aux priorités régionales.
Andrée Laforest, ministre des Affaires municipales, a qualifié le plan de « véritable levier » pour assurer la vitalité des territoires. « L'engagement et la mobilisation de tous les partenaires sont primordiaux », a-t-elle dit. « Des initiatives prometteuses verront le jour au cours des prochaines années, et celles-ci auront des retombées positives pour toutes les communautés locales ».
Trad. : MET